Définitions
On peut de façon simple diviser les techniques de stimulation de l’ovulation en 2 grands groupes.
L’induction Simple ou Mono-folliculaire
Ce type d’induction est utilisée afin de programmer de façon précise soit des rapports sexuels, soit un cycle d’insémination artificielle avec sperme traité au laboratoire.
Il s’agit de stimuler UN ou DEUX follicules afin d’ éviter les grossesses multiples.
L’induction Multi-folliculaire
Il s’agit ici d’une stimulation pratiquée dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV ou ICSI).
L’objectif est d’obtenir le développement de PLUSIEURS follicules. Tous les follicules considérés comme matures seront ainsi ponctionnés pour êtres récupérés au laboratoire FIV et mis en fécondation.
Dans les conditions physiologiques, un seul ovocyte est émis à chaque cycle menstruel. La stimulation ovarienne a pour objectif de faire produire par l’ovaire plusieurs ovocytes, d’obtenir une fécondation et ainsi plusieurs embryons.
Les protocoles médicamenteux comportent généralement 3 phases :
- 1- une phase de BLOCAGE HYPOPHYSAIRE : mise au repos des ovaires avec blocage préalable de l’ovulation
- 2- une phase de STIMULATION : visant a amener à maturation plusieurs ovocytes
- 3- une phase de DECLENCHEMENT DE L’OVULATION : permettant de programmer le moment de l’ovulation et donc de la ponction folliculaire en cas de FIV.
Ces examens concernent toutes les femmes quelque soit la technique d’AMP
La stimulation ovarienne ne peut débuter que lorsque le bilan est complet. Elle consiste en l’injection chaque jour de gonado-stimulines après un éventuel «blocage ovarien». Le monitorage ne pourra débuter qu’après plusieurs jours de stimulation ovarienne (6 à 10 jours).
Le but de ce monitorage est de contrôler le développement des follicules pour adapter le traitement de stimulation et de décider du jour de la ponction, ou de l’insémination ou simplement de l’ovulation.
Il consiste en la pratique d’un dosage hormonal (prise de sang) et d’une échographie folliculaire.
Les injections sont à pratiquer en soirée, la quantité de Gonadostimuline est modulée en fonction des résultats des analyses et de l’échographie.
Le monitorage de l’ovulation se termine lorsque les conditions sont réunies pour envisager ce que l’on appelle le « déclenchement de l’ovulation ». Ce jour là, seront injectés une ou deux ampoules de gonadotropines chorioniques à 5000 UI ou 2 stylos de RCG qui achèveront la maturation des ovocytes en un temps précis qui nous impose de faire pratiquer ces injections à un horaire précis. Celui-ci sera précisé par votre médecin, en général entre 21h30 et 23h30 pour les FIV, et sans horaire précis pour les inséminations. En FIV, dans le cas particulier du protocole nommé antagoniste, une ampoule de GnRH est ajoutée pour le déclenchement.
Il est conseillé de prendre vos dispositions auprès de votre infirmière.
Pour les fécondations in vitro, l’hospitalisation (ambulatoire) à lieu le surlendemain du déclenchement.
Exceptionnellement :
Infection de l’ovaire et complication hémorragique
En revanche quelques douleurs abdominales sont fréquentes dans les 2 à 3 jours suivants la ponction.
Elles sont habituellement modérées et régressent soit spontanément soit sous antalgiques courants.
Les risques liés à l’utilisation des inducteurs de l’ovulation peuvent survenir même entre les mains les plus expertes.
Les gynécologues connaissent bien ces risques, ils prendront un soin minutieux à les empêcher de survenir.
La prévention reste le maitre-mot des risques liés à l’induction de l’ovulation et,pour cela, la stimulation doit être soigneusement suivie.
Troubles du traitement lié au blocage Hypohysaire
Manifestations PEU INTENSES et TRANSITOIRES à type de signes de fatigue, de nervosité, quelques bouffées de chaleur, légers maux de tête.
Ils cessent avec le début de la stimulation.
Complications des traitements de stimulation de l’ovulation
LE SYNDROME D’HYPERSTIMULATION OVARIENNE
C’est le développement d’un trop grand nombre de follicules.
Risque principal des traitements inducteurs de l’ovulation.
Il ne peut malheureusement pas être évalué au préalable.
Il est classique d’apprécier selon une classification ou l’hyperstimulation est :
- 1- BENIGNE
Ce syndrome atteint un degré modéré dans 6% des cas.
Cliniquement il se traduit par de simples douleurs abdominales dans le bas du ventre et une augmentation de volume de l’abdomen (sensation de pesanteur) qui peuvent être associées à des nausées, sans prise de poids. - 2- MODEREE
Ou outre les signes précédents, il y a des nausées, vomissements, diarrhée et prise de poids inférieure à 5-6 kg - 3-SEVERE
Un degré sévère dans 1 à 2% des cas nécessitant alors une hospitalisation avec obligation d’un repos strict en position allongée et le suivi d’un traitement médical C’est l’augmentation importante de la taille des ovaires avec apparition de kystes multiples.
Cliniquement elle se manifeste par des douleurs abdominopleviennes importantes avec des kystes susceptibles de se rompre ou de se tordre. La prise de poids peut atteindre 10 kg et il existe des troubles biologiques.
VOUS DEVEZ ALORS IMMEDIATEMENT CONSULTER VOTRE MEDECIN QUI SUIT VOTRE STIMULATION
A SAVOIR
Cette réponse ovarienne exacerbée s’observe surtout chez les femmes jeunes.
Le syndrome d’hyperstimulation quelque soit son degré , s’aggrave en cas de grossesse (c’est pourquoi dans de très rares situations – tous les embryons sont congelés).
Devant un degré sévère dans 1 à 2% des cas une hospitalisation peut s’avérer nécessaire.
Le problème des grossesse multiples
Les Résultats de FIVNAT montre qu’après FIV 27,4% des grossesses sont multiples (23% de jumeaux et 4 % de triplés). La grossesse multiple est une grossesse à risque avec une augmentation notable de toutes les complications de la grossesse : TOXEMIE (Hypertension) – Menace d’accouchement Prématuré – Cerclage du col – Rupture Prématurée des membranes – recours à la césarienne – Prématurité.
Dans la FIV la prématurité est de 9% avec un seul enfant. (5% dans la population générale).
Avec des triplés – la prématurité passe à 90%. La mortalité infantile est trois fois plus élevée chez les jumeaux et treize fois plus élevée chez les triplés.