Insémination intra-utérine

Dans notre Centre, cette technique concerne uniquement les couples qui ont recours aux IAC (Insémination avec sperme de conjoint).

Selon la Loi, tous les couples bénéficiant de cette technique doivent avoir vu en consultation (au préalable) le Biologiste responsable.

Pour accroître les chances de succès, les inséminations seront effectuées en intra utérin (dans la cavité utérine) après monitorage de l’ovulation, ce qui nécessite une préparation préalable du sperme réalisée le jour-même uniquement dans un laboratoire agréé par le Ministère de la Santé.

Lors de votre RDV au laboratoire pour le recueil de sperme en vue d’une IAC, veuillez vous munir des photocopies :

  • de votre ordonnance ;
  • d’une lettre manuscrite de demande d’IAC signée par les deux conjoints ;
  • Si l’IAC doit se faire avec des spermatozoïdes congelés, le mari doit donner une autorisation écrite pour ce faire. Chaque insémination nécessite d’une autorisation différente ;
  • des cartes d’identités du couple ;
  • de votre carte vitale et de l’attestation de Sécurité Sociale ;
  • de la prise en charge 100 % de Madame et de Monsieur ;
  • d’une preuve de vie commune ;
  • des résultats des sérologies (HIV-Hépatite B-Hépatite C-Syphilis) du couple datant de moins de 3 mois (première tentative) et de l’examen de sperme effectué au préalable (3 mois maximum) dans notre laboratoire ;
  • afin d’éviter des situations empêchant l’IAC (faute de ces documents, validité…), il est recommandé de faire toutes les analyses dans notre laboratoire pour pouvoir les consulter à tout instant.

La récupération de la préparation de sperme

Les IAC peuvent avoir lieu au sein de la clinique (en fonction des gynécologues) ou en ville. Dans les deux cas, la patiente conviendra d’un rendez-vous avec son gynécologue pour l’acte d’insémination, après avoir récupéré la préparation de sperme.

Cette préparation sera récupérée au laboratoire d’AMP en prenant soin de se munir de sa carte d’identité. Elle vous sera confiée dans un récipient permettant le maintien de la bonne température jusqu’au cabinet de votre gynécologue. Ledit récipient doit être rendu au gynécologue pour récupération ultérieure par nos soins. Nous vous transmettrons également le cathéter d’insémination.

Cette intervention ne nécessite aucune anesthésie et s’apparente à un examen gynécologique classique.

La phase post-insémination

Une prise de sang pour évaluer les “B hCG Plasmatiques quantitatives » (test de grossesse sanguin) sera effectuée environ 15 jours après l’insémination.

Le test est «POSITIF» (dosage à la valeur seuil du laboratoire) : une grossesse débute sans doute. Vous contacterez alors votre gynécologue qui vous indiquera ce qu’il conviendra de faire pour la confirmation et le contrôle de l’évolution de cette grossesse.

Le test est «NEGATIF» (pas de traces des B hCG Plasmatiques dans le sang) : le plus souvent, cela signifie qu’il n’y a pas eu d’implantation. Il n’y a donc pas de début de grossesse. Les règles doivent arriver dans les jours qui suivent et être tout à fait normales. En cas de doute ou de problème quelconque, il est indispensable de contacter votre gynécologue.

DANS TOUS LES CAS VOUS DEVEZ INFORMER LE LABORATOIRE DU RESULTAT par fax ou par mail (un formulaire est délivré lors de la préparation du sperme).

C’est un acte simple et indolore. L’insémination artificielle consiste à déposer au moyen d’un cathéter souple des spermatozoïdes sélectionnés directement à l’intérieur de la cavité utérine de la femme. L’insémination est un acte qui s’effectue au cabinet du gynécologue. La patiente peut ensuite reprendre une activité normale (pas d’hospitalisation ou d’arrêt de travail).

L’insémination a pour but de favoriser la rencontre des spermatozoïdes et de l’ovocyte afin d’augmenter les chances de fécondation.
Il faut qu’au moins l’une des deux trompes soit perméable (nécessité d’effectuer une hystérographie – radiographie avec injection de produit de contraste au niveau des trompes) et qu’il existe au moins un ovaire fonctionnel.

Les indications les plus rencontrées sont :

CHEZ LA FEMME

Anomalie au niveau du col de l’utérus

  • Problème de glaire (ou Mucus) cervicale dépisté par des tests post-coïtaux (= Hünher) déficients.
    Il existe une insuffisance qualitative ou quantitative de la glaire qui gêne la pénétration spontanée intra utérine des spermatozoïdes.
  • Anomalie anatomique du col de l’utérus ou une lésion des glandes qui le tapissent.

Troubles de l’ovulation

  • Soit d’emblée.
    Soit après plusieurs échecs de stimulation de l’ovulation.
  • Anomalie anatomique du col de l’utérus ou une lésion des glandes qui le tapissent.

 

CHEZ L’HOMME

Anomalies au niveau de l’examen du sperme
(Spermogramme /spermocytogramme et Test de migration des spermatozoïdes)

  • Oligospermie (diminution du nombre de spermatozoïdes dans l’éjaculat) et/ou Asthénospermie (diminution de la mobilité des spermatozoïdes) et/ou Tératospermie (diminution du nombre de spermatozoïdes de formes typiques dans l’éjaculat)
  • Infertilité Immunologique
    (Il existe des anticorps anti-spermatozoïdes qui agglutinent les spermatozoïdes entre eux et les empêchent de circuler librement pour aller féconder l’ovocyte)
  • Paillettes donneurs

Ejaculation Rétrograde

  • Le sperme, au lieu d’être éliminé à l’extérieur de l’organisme masculin, remonte dans la vessie. Ce type d’éjaculation se rencontre par exemple chez les patients diabétiques.

 

CHEZ LE COUPLE

Infertilité inexpliquée

  • Aucune cause expliquant une infertilité n’a été trouvée.

De manière très schématique l’insémination se déroule selon la séquence suivante :

  • l’homme effectue un recueil de sperme au laboratoire
  • le laboratoire agréé traite le sperme
  • le couple vient récupérer la préparation de sperme
  • le gynécologue effectue l’insémination dans son cabinet ou au sein d’une clinique
Le rôle de l’homme

Le sperme est recueilli le plus souvent par masturbation le jour de l’insémination dans le laboratoire agréé qui a en charge la préparation du sperme (voir Rendez-Vous Insémination).
Une abstinence plus courte qu’un examen de sperme est suffisante (entre 2 à 3 jours).

Il est très important que vous signaliez au laboratoire tout événement pouvant influencer la qualité du sperme (fièvre importante, maladie, médicaments…).

CAS PARTICULIER DE L’INSEMINATION AVEC DONNEUR

Pour les inséminations avec donneurs la paillette doit être retirée au CECOS et apportée au laboratoire la veille ou le matin même de l’insémination
Prévenir si possible le CECOS 24 heures auparavant.

Le rôle de la femme

L’insémination doit être pratiquée au moment optimal pour espérer une fécondation. Ceci sous-entend de connaître le plus précisément possible le moment de l’ovulation. C’est pourquoi il est préférable d’associer une stimulation à une insémination.

L’association de la stimulation à l’insémination permet d’augmenter les chances d’obtenir une grossesse, elle optimise la maturation des follicules au niveau des ovaires.

La surveillance de cette stimulation se fait classiquement :

  • Par des échographies transvaginales
  • Par des dosages hormonaux (estradiol et LH)

Il faut compter en moyenne de 1 à 2 contrôles
Cette surveillance permet de déterminer de façon plus précise le jour où il faut déclencher l’ovulation et donc le moment idéal pour pratiquer l’insémination. Le déclenchement a lieu en général par l’injection d’une ampoule d’HCG et le recueil de sperme a lieu 38 à 54 heures après l’injection.

Le gynécologue déclenchera l’ovulation devant au moins un follicule de plus de 17mm de diamètre. Une réponse insuffisante ou trop importante (risque d’une grossesse multiple) peuvent amener votre gynécologue à interrompre votre traitement.

L’insémination est un acte clinique qui ne nécessite pas une hospitalisation, ni un arrêt de travail. Quelques minutes de repos sont suffisantes après l’insémination, et vous pouvez reprendre par la suite une activité normale. 

Le rôle du laboratoire

Très peu de traitements médicamenteux classiques pour l’homme n’ont réellement fait preuve de leur efficacité. Le traitement médical de l’infertilité masculine passe par des techniques d’amélioration du sperme au laboratoire. C’est que l’on appelle le traitement « in vitro ».

Ce traitement du sperme effectué dans des laboratoires spécialisés et agréés doit séparer les spermatozoïdes considérés comme bons de ceux qui sont morts, altérés ou atypiques.

Cette technique de séparation recueille les spermatozoïdes les plus compétents pour féconder un ovocyte.

Les chances d’obtention d’une grossesse par insémination se situent entre 10 et 15% par cycle de traitement. Bien sûr comme tous les résultats en Assistance Médical à la Procréation ils dépendent de nombreux facteurs (qualité du sperme – âge de la femme).

L’insémination intra-utérine étant une technique simple et peu traumatisante, il est fréquent de répéter les cycles d’inséminations

Le taux de succès en insémination permet d’espérer en 6 cycles un taux cumulatif de 30% à 40%. Ces 6 cycles correspondant à 8 à 10 mois de traitement, compte tenu des poses conseillées (au moins 1 cycle de repos tous les 2 cycles stimulés).

En fonction de l’âge de la patiente, après échec de 4 à 6 inséminations, il nous semble préférable de recourir à la FIV afin de s’assurer du pouvoir fécondant du sperme.